Publicationtintin belge 1952 et 1953 ( 2Ăšme partie) le fascicule 32 affiche la meme planche que le fascicule 31 (erreur). Les pages 47 et 48 de l'album "objectif lune" ne sont pas parues dans les fascicules belges. On passe donc directement de la page 46 de l'album Ă  la page 49. MilouCosmonaute Tintin Moulinsart - 42187. 24,50 € TTC. Livraison entre 3 Ă  4 jours. Frais de port offerts dĂšs 100€ d'achat ! RĂ©glez votre commande en 2, 3 ou 4 fois sans frais dĂšs 100€ d'achat. En 3 fois dĂšs 300€ et en 4 fois sans frais dĂšs 400€. Paiement fractionnĂ© et Ă©chĂ©ancier calculĂ© sur la valeur TTC de votre panier. Collectiondes 4 premiers 33 tours des Aventures de Tintin. - Les Cigares du pharaon - Le Lotus bleu - Objectif l'une - On a marchĂ© sur la lune. Disques en excellente condition. Un peu de scotch tape sur l'arriĂšre de la pochette. Datant des annĂ©es 60, assez rare et trĂšs original. Pour collectionneur et/ou nostalgique. Bande dessinĂ©e Vay Tiền Nhanh. On a marchĂ© sur la Lune, sans Tintin On a marchĂ© sur la Lune, sans Tintin Ils sont auteurs de BD belges francophones, et pourtant, ne se sentent aucunement liĂ©s Ă  HergĂ© ou Ă  Franquin. Dessinateurs, Ă©diteurs, graphistes et mĂȘme plasticiens, ils appartiennent Ă  une gĂ©nĂ©ration qui dĂ©fend une bande dessinĂ©e indĂ©pendante et alternative. Citazine est entrĂ© dans leur bulle. Au pays de Tintin, Lucky Luke ou Gaston Lagaffe, ils sont marginaux. Ils ne se considĂšrent pas comme les hĂ©ritiers d’HergĂ© ou de Morris, pas plus que Franquin n’est leur maĂźtre. Une gĂ©nĂ©ration d’auteurs de bande dessinĂ©e belges francophones s’est affranchie des codes prĂ©valant dans la discipline. Depuis la fin des annĂ©es 80 et le dĂ©but des annĂ©es 90, une BD indĂ©pendante et alternative est apparue en Belgique. Des auteurs davantage attirĂ©s par la crĂ©ation originale que par la rentabilitĂ© Ă©conomique. Les cases, les bulles et le hĂ©ros rĂ©current n’ont plus forcĂ©ment leur place. Le stylo Ă  bille peut mĂȘme remplacer le crayon. Le dernier Festival International de la Bande DessinĂ©e d’AngoulĂȘme leur a consacrĂ© une exposition, intitulĂ©e GĂ©nĂ©ration spontanĂ©e ? La nouvelle bande dessinĂ©e belge francophone. A premiĂšre vue, il est peu Ă©vident de trouver un point commun entre leurs Ɠuvres. Ce qui les rejoint pourtant l’envie d’explorer toutes les possibilitĂ©s offertes par la BD, de repousser les frontiĂšres ; ne pas se laisser enfermer par ce qui a fait le succĂšs mondial de la BD franco-belge. La volontĂ© de raconter une histoire est toujours prĂ©sente. Mais diffĂ©remment. Le dessin est libre, la narration destructurĂ©e. Le format et la pagination sont chamboulĂ©s. Leur dĂ©marche graphique est parfois audacieuse, flirtant mĂȘme avec l’art contemporain. Rencontre colorĂ©e avec trois auteurs reprĂ©sentatifs de cette gĂ©nĂ©ration. [[nid408]] Pour afficher le diaporama en plein Ă©cran, cliquez sur l’icĂŽne Ă  droite. HERGÉ, Tintin et la lune. Objectif lune. On a marchĂ© sur la lune, double album, Casterman, 2019, 128 p., 19,90 €, ISBN 978-2-203-19880-7 À l’occasion du cinquantiĂšme anniversaire des premiers pas de l’homme sur la Lune, Casterman réédite en un double album Objectif Lune et On a marchĂ© sur la Lune d’HergĂ©. Visionnaire, dotĂ© d’une intuition toute tournesolienne », HergĂ© prĂ©publie ces deux albums entre 1950 et 1953 dans les pages du journal Tintin. Conçus dans les annĂ©es aprĂšs-guerre, publiĂ©s respectivement en 1953 et 1954, les rĂ©cits Objectif Lune et On a marchĂ© sur la Lune devancent de quinze ans la mission Apollo 11 et les premiers pas de Neil Armstrong sur le satellite de la Terre, le 21 juillet 1969. À une Ă©poque oĂč la conquĂȘte spatiale relevait encore de la science-fiction ou Ă©tait Ă  tout le moins balbutiante, HergĂ© embarque son petit reporter dans des aventures stellaires. Nombre de spĂ©cialistes d’HergĂ© ont relevĂ© l’énorme travail documentaire, les conseils scientifiques, techniques qu’il reçut, notamment de Bernard Heuvelmans. Ce qui frappe, plus de soixante ans aprĂšs la parution des deux albums, c’est la prescience des enjeux liĂ©s au rĂȘve de l’exploration spatiale et la perception des modifications des maniĂšres de vivre et de penser qu’elle induira. D’emblĂ©e, il appert que, comme l’a conceptualisĂ© Nietzsche, il n’est pas de connaissance dĂ©sintĂ©ressĂ©e, que savoir rime avec pouvoir. Si la passion de la recherche en et pour elle-mĂȘme anime le Professeur Tournesol, Objectif Lune pose dĂšs les premiĂšres pages le climat d’espionnage, de luttes pour le pouvoir et le prestige, qui entoure le projet spatial. Ab initio, les missions scientifiques sont rĂ©cupĂ©rĂ©es par des puissances qui en font un enjeu gĂ©opolitique. Nous sommes en pleine pĂ©riode de la guerre froide. HergĂ© met en place un scĂ©nario aurĂ©olĂ© de dangers menaces que les inventions liĂ©es aux recherches atomiques ne soient dĂ©viĂ©es de leurs buts prĂ©sentĂ©s comme humanitaires » protection des populations et scientifiques et ne tombent dans les mains de rĂ©gimes qui en font des armes de destruction. Qu’il n’y ait pas de science pure qui trĂŽnerait dans les hautes sphĂšres de la recherche objective, mais que les avancĂ©es scientifiques soient prises dans les rĂ©seaux du social, du politique, du militaire et de la domination, HergĂ© le met en scĂšne, ligne rouge doublant sa fameuse ligne claire. Il n’y a pas de programme de lancement de fusĂ©e sur la Lune, de recherches d’uranium, de radium sans le spectre de services d’espionnages, de judas, d’une compĂ©tition entre grandes puissances en vue de gagner une hĂ©gĂ©monie planĂ©taire. Entrer dans le monde de l’apesanteur, c’est Ă©veiller chez certains les appĂ©tits d’une pesanteur avide de toute-puissance. Tout Ă©lan sĂ©crĂšte ses trous noirs, sa part funeste. Le cauchemar double le rĂȘve. HergĂ© connecte l’au-delĂ  et l’intime, dĂ©voile les possibles consĂ©quences subjectives de l’exploration du systĂšme solaire. En sondant la face de la Lune invisible depuis la Terre, les hommes descendent aussi dans leurs zones d’ombre. Le ressort de l’humour, des gags liĂ©s Ă  l’absence de gravitĂ© par exemple le whisky du capitaine Haddock qui, Ă  l’intĂ©rieur de la fusĂ©e, devient une boule solide permet d’anticiper des scĂ©narios qui sont devenus rĂ©alitĂ©. Alors qu’une mĂ©tĂ©orite tombe sur la Lune, menaçant d’écraser Tintin et le capitaine Haddock, ce dernier s’exclame En tout cas, s’ils croient que c’est en accueillant les gens de cette façon qu’ils vont dĂ©velopper le tourisme, ils se fourrent le doigt dans l’Ɠil, les gars du syndicat d’initiative lunaire
 ». HergĂ© subodore la mode du tourisme spatial orbital et suborbital plus d’un demi-siĂšcle avant les sociĂ©tĂ©s fondĂ©es par Jeff Bezos et autres promoteurs galactiques. Au nombre des autres anticipations d’HergĂ©, citons l’alunissage comme marchepied, comme relais vers la conquĂȘte de planĂštes plus lointaines, la description de la Lune comme d’un astre mort, laissant une impression de dĂ©solation les informations recueillies par cartographies, les donnĂ©es fournies par Neil Armstrong confirmeront cette image naissant au cours du XXe siĂšcle d’un astre froid, dĂ©sertique, entourĂ© d’étoiles glacĂ©es, qui ne scintillent pas, la volontĂ© promĂ©thĂ©enne d’une colonisation de l’espace Ă  des fins non pacifiques. La nouveautĂ© absolue scellĂ©e par le Jour J — l’alunissage, moment dĂ©cisif qui brise en deux l’histoire de l’humanitĂ©, qui marque un avant et un aprĂšs — rejoint des pulsions trĂšs anciennes et ne fait, en rĂ©alitĂ©, que prolonger dans l’au-delĂ  un esprit de conquĂȘte datant de l’aube de l’humanitĂ©. Par le recours aux proverbes romains, notamment la formule des gladiateurs face Ă  CĂ©sar que reprend le capitaine Haddock Ave, CĂ©sar, ceux qui vont mourir te saluent », le progrĂšs, l’inĂ©dit affiche sa continuitĂ© avec l’ancien. Il n’y a ni diffĂ©rence de nature ni rupture, mais une expansion de la conquĂȘte qui, ayant Ă©puisĂ© la Terre, les mers, s’attaque Ă  l’espace. Incarnant la sagesse, Tournesol met fin aux disputes qui opposent les Dupondt Messieurs, je vous en supplie, du calme ! 
 Les premiers hommes qui vont dĂ©barquer sur la Lune vont-ils y apporter de la discorde ? ». L’homme exportera-t-il la pomme de discorde dans tous les espaces qu’il conquiert ? Voyage-t-il dans l’ailleurs en restant le mĂȘme, sans ĂȘtre transformĂ© par les aventures qu’il endure ? Comment se laisse-t-il affecter par ce qu’il dĂ©couvre ? Dans Albertine disparue, Proust Ă©crivait L’homme est l’ĂȘtre qui ne peut sortir de soi, qui ne connaĂźt les autres qu’en soi, et, en disant le contraire, ment ». Les personnages d’HergĂ© descendent-ils de la cathĂ©drale proustienne, formant une improbable queue de comĂšte de la Recherche ? CondamnĂ© au solipsisme lato sensu, l’homme Ă©choue-t-il Ă  sortir de lui, mĂȘme lorsqu’il fait l’épreuve de l’altĂ©ritĂ© gĂ©ographique ? Transporte-t-il, non le SystĂšme Terre, mais le SystĂšme Homme dans tous les milieux qu’il traverse et colonise ? De Judas Iscariote Ă  Franck Wolff, le savant fĂ©lon qui rĂ©dimera sa trahison en se sacrifiant il se jettera dans le vide afin de laisser davantage d’oxygĂšne aux passagers de la fusĂ©e, n’y a-t-il, anthropologiquement, rien de nouveau sous le soleil ? Comme l’écrivait Paul Klee, la lune est le rĂȘve du soleil ». VĂ©ronique Bergen

affiche tintin on a marché sur la lune